Votre chien urine pendant sa sieste ? Cet acte involontaire ne résulte pas de la malpropreté. Si vous trouvez de petites flaques un peu partout dans la maison, il y a de fortes chances que votre animal de compagnie souffre d’incontinence urinaire. Nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir sur cette affection pénible qu’est l’incontinence urinaire chez le chien.
L’incontinence urinaire chez le chien : quelles sont les différentes causes ?
L’incontinence urinaire chez le chien correspond à l’incapacité pour votre animal de contrôler volontairement sa miction (action de faire pipi). Aussi connue sous l’appellation « faiblesse de la vessie », l’incontinence urinaire est purement physique et peut avoir plusieurs causes.
La malformation congénitale
L’uretère partant des reins peut être mal placé et déboucher au mauvais endroit de la vessie. Cette anomalie appelée « uretère ectopique » va provoquer une incontinence urinaire. Les golden retrievers, les boxers et les labradors retrievers sont les races particulièrement touchées par cette malformation congénitale.
Dans certains cas, une intervention est nécessaire pour corriger la malformation, mais ce n’est pas toujours suffisant pour guérir la faiblesse de la vessie. Suite à une chirurgie, il arrive aussi parfois que des différences anatomiques comme des rétrécissements apparaissent. La vessie du chien ne se videra plus correctement lorsqu’il urine, mais l’animal aura des fuites à d’autres moments.
La cystite et l’infection des voies urinaires
Ces affections peuvent causer des incontinences urinaires. En cas de cystite, l’urine du chien malade peut contenir du sang ou dégager une odeur nauséabonde. Cette maladie est plus fréquente chez les chiots, car leur système immunitaire n’est pas complètement développé. Les symptômes chez un chien ayant contracté une infection des voies urinaires sont entre autres une soif accrue, parfois la fièvre ou des douleurs au niveau de l’estomac.
La stérilisation
En moyenne dans les 3 ans suivant la castration, certaines chiennes stérilisées souffrent d’incontinence urinaire. La première cause des fuites chez l’animal résulte d’une faiblesse sphinctérienne congénitale ou acquise suite à une stérilisation. Les fuites sont plus importantes quand votre chienne est couchée à cause de l’augmentation de la pression intra-abdominale. Parmi la population de femelles stérilisées souffrant d’incontinence, 30 % de celles-ci pèsent plus de 20 kg. L’obésité aurait un effet sur la probabilité de cette affection, car les mâles castrés, en particulier les races de grands formats, peuvent aussi souffrir de ce type d’incontinence.
Une soif accrue
Si votre chien boit beaucoup d’eau, il va uriner plus souvent et peut avoir des difficultés à se retenir. Diverses maladies provoquent une soif accrue :
- la métrite,
- le métabolique,
- le syndrome de Cushing.
Lorsqu’un chien souffre d’une de ces pathologies, d’autres symptômes tels que la perte de poids, la fatigue et une respiration sifflante peuvent apparaître.
Quels sont les signes de l’incontinence ?
Les symptômes de l’incontinence urinaire chez le chien sont variés et dépendent de la cause de la maladie. Vous devez reconnaître ces signes le plus tôt possible pour apporter les meilleurs soins possibles à votre animal de compagnie.
Perte involontaire d’urine
La perte involontaire d’urine consiste en ce que votre animal perd involontairement de l’urine. Cela arrive souvent pendant son repos ou son sommeil. Vous allez remarquer des taches humides sur le canapé, le lit ou le lieu de couchage de votre fidèle animal de compagnie.
Dans tous les cas, le chien malade perd de l’urine sans adopter la position habituelle pour uriner. Les quantités (quelques gouttes seulement à un volume conséquent) et les circonstances peuvent varier. Certains chiens ont des fuites lorsqu’ils sont couchés, tandis que d’autres urinent quand ils sont actifs (pendant le jeu par exemple).
Autres symptômes d’incontinence canine
En cas d’incontinence urinaire chez le chien, ce dernier peut ressentir le besoin de lécher ou de mordre ses parties génitales plus intensément que d’habitude, surtout après une fuite. Les mictions sont également très fréquentes, même si l’animal urine en très faibles quantités. De plus, l’humidité constante peut entraîner une irritation cutanée, une inflammation ou une rougeur au niveau de la région autour des organes génitaux.
Lorsque votre chien souffre d’incontinence urinaire, vous allez aussi remarquer qu’il dégage une mauvaise odeur, même après son bain. Cette odeur provient de son urine. Certains chiens peuvent devenir très anxieux ou instables en raison de cette pathologie. Les animaux deviennent renfermés ou présentent soudainement des changements de comportement.
Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes chez votre animal de compagnie, consultez un vétérinaire au plus vite. Ce professionnel de la santé peut poser un diagnostic et trouver la cause de l’incontinence urinaire chez le chien afin de vous recommander les traitements appropriés.
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Comment soigner un chien qui souffre d’incontinence ?
L’incontinence urinaire est traitable dans la majorité des cas et, grâce aux soins appropriés, votre chien peut retrouver la santé. En fonction de l’origine de cette pathologie, le traitement peut être médical et/ou chirurgical.
Le traitement avec médicaments
Il existe des médicaments spécifiques pour renforcer le sphincter urinaire et diminuer les fuites. Si la stérilisation ou la castration sont la cause de l’incontinence canine, le vétérinaire peut vous prescrire des produits qui vont augmenter les taux d’hormones dans le corps de votre chien. Ce type de traitement est efficace et doit se poursuivre pendant toute l’existence du chien. Si le problème est musculaire, le professionnel de santé peut prescrire des stimulants qui permettent un meilleur contrôle des muscles urinaires.
Ces soins sont efficaces dans 80 % des cas, mais nécessitent un suivi régulier afin qu’ils n’entraînent pas d’effets secondaires indésirables. Si l’incontinence est causée par une infection urinaire, votre chien va bénéficier d’un traitement antibiotique ou des anti-inflammatoires permettant de neutraliser le mal. Vous devez respecter scrupuleusement les consignes de votre vétérinaire et administrer les médicaments prescrits jusqu’à la fin du traitement, même si l’état de votre animal semble s’améliorer.
La chirurgie
Dans certains cas, notamment lorsqu’un chien souffre d’une incontinence chronique qui n’adhère pas aux traitements médicamenteux, on peut envisager une intervention chirurgicale. Il existe plusieurs techniques de chirurgie selon le problème précis à traiter. Le vétérinaire peut vous suggérer entre autres la mise en place d’un dispositif qui permet de contrôler le flux urinaire ou la correction d’anomalies congénitales. Il va discuter avec vous des diverses options possibles, mais aussi des risques et avantages liés à chaque intervention chirurgicale.
Peut-on prévenir l’incontinence urinaire ?
Comme la plupart des pathologies, vous pouvez prévenir l’incontinence urinaire chez le chien. Pour cela, différentes mesures de prévention peuvent être prises. Vous devez avant tout offrir à votre animal de compagnie un mode de vie sain et une alimentation équilibrée. Vous pouvez ainsi maintenir sa santé globale et particulièrement celle de son système urinaire. De même, une bonne hydratation aide à diluer l’urine et ainsi réduire les risques d’infections qui sont à l’origine de l’incontinence.
Consultez aussi régulièrement un vétérinaire pour vous assurer de l’état de santé de votre animal à quatre pattes. Ces visites permettent en effet d’identifier rapidement tout dysfonctionnement potentiel pour mettre en place des mesures correctives avant que le mal ne s’aggrave.
Si un chien a déjà reçu un traitement pour une incontinence urinaire, nous conseillons enfin d’établir un suivi médical fréquent avec le vétérinaire. Cette précaution peut être nécessaire pour surveiller l’état de votre animal de compagnie et revoir le traitement au besoin. Même si l’on ne peut pas prévenir tous les cas d’incontinence urinaire chez le chien (la malformation congénitale par exemple), ces mesures peuvent aider à réduire le risque et vite détecter la pathologie.
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